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PATRICK MIKHAIL À MONTREAL PRÉSENTE
“APPARITIONS OF COLLECTIVE DISPOSITION” UNE EXPOSITION PAR LA FINALISTE DU PRIX PIERRE-AYOT JINYOUNG KIM
 
JINYOUNG KIM
APPARITIONS OF COLLECTIVE DISPOSITION
 
MONTRÉAL
13 AVRIL AU 25 MAI 2019
 
VERNISSAGE:
SAMEDI 13 AVRIL 2019
14H À 18H
 
 
La galerie PATRICK MIKHAIL à Montréal est heureuse de présenter APPARITIONS OF COLLECTIVE DISPOSITION, une exposition de nouvelles œuvres photographiques par l'artiste JINYOUNG KIM, finaliste du prix Pierre-Ayot cette année. L’exposition est la première présentation solo de l'artiste avec la galerie. Exposant une histoire très personnelle de la mémoire grandissante de l'artiste et du visage changeant des lieux auxquels elle appartenait.

Jinyoung Kim raconte qu'«Entre 2016 et 2018, [elle] choisit d'aller dans des endroits soumis à des projets de rénovation urbaine visant les Jugong Apartments, sites de développement financés par l'État dans les années 70 et 80, en banlieue de Séoul, en Corée du Sud, afin de documenter leurs protocoles de disparition. Un de ces endroits, je le connaissais et m'en souvenais comme ma poche. Quand il a commencé à se désintégrer, j'ai observé les étapes de son éloignement. Les gens sont partis, des ordures et des chats errants ont peuplé l'endroit. Ensuite, les arbres, les terrains de jeux, les bancs et les rues ont disparu bloc par bloc. Comme un point culminant, les bâtiments ont été démolis un par un. En moins d'un mois, le lieu est devenu un espace.». Dans APPARITIONS OF COLLECTIVE DISPOSITION, Kim documente ce changement et l'impact émotionnel que la détérioration a eu sur elle, tout en posant une question: quand on ne peut pas revisiter un lieu, la mémoire peut-elle survivre au temps?

Jinyoung Kim utilise des médias basés sur le temps pour créer ses œuvres. Ses photographies et vidéos combinent le documentaire et la fiction pour former des récits métaphoriques qui traitent de questions d'identité, de sentiment d'appartenance et de la relation entre lieu et perception de soi. Née en Corée du Sud et élevée au Canada, Kim propose une œuvre qui reflète sa propre expérience de l'enracinement dans les deux endroits. Elle continue de chercher des histoires dans sa vie et celle des autres comme une enquête en cours sur la façon dont le sens du lieu est lié à la formation de l'identité. Kim rend des récits personnels dans une vision poétique formant des condensations visuelles symboliques et métaphoriques. Ses images et vidéos résonnent avec les expériences quotidiennes, les imprégnant de sens par l'appropriation dans différents contextes et les gestes de mise en scène devant la caméra.

Jinyoung Kim est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts de l'Université OCAD de Toronto et a reçu sa maîtrise de l'Université Concordia à Montréal. Elle a exposé son travail lors de Momenta - Biennale de l'image 2017, Volta Bâle 2018, Papier 18 & 19, VENDU—SOLD, et dans des galeries à travers le Canada, notamment : Leonard & Bina Ellen Art Gallery; VU Photo à Québec ; Galerie 101 à Ottawa ; Maison de la Culture Frontenac à Montréal ; L'Espace Cercle Carré de Montréal ; et internationalement au Focus Photography Festival à Mumbai, en Inde. Kim a été finaliste du Prix Pierre-Ayot cette année et a été finaliste pour le Prix Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain en 2014. Elle a également reçu la bourse de la Fondation Roloff Benny en photographie. Ses œuvres ont été publiées dans le magazine ESSE, Vie des arts, La Presse et Le Devoir. Le travail de Kim se retrouve dans la collection de la Ville de Montréal, Hydro-Québec et dans de nombreuses collections privées.
 

 

DÉMARCHE

APPARITIONS OF COLLECTIVE DISPOSITION

Les lieux en forme de ville vivent et meurent jeunes. À 34 ans, j’ai déjà appartenu à des lieux, mais ces lieux ne m’appartiennent peut-être pas. La relation n’est jamais réciproque. Des histoires similaires continuent. Les locataires flottent autour de la ville comme des particules de poussière industrielle, se déplaçant d’un quartier à un autre et s’attachent à un arbre et l’appellent un lieu. Un jour, l’arbre tombe sous le charme d’un fantôme informe qui préserve l’avenir de la ville, de l’État et des chiffres. L’histoire se répète pour un autre cas.

Entre 2016 et 2018, j’ai choisi d’aller dans des endroits soumis à des projets de rénovation urbaine visant les Jugong Apartments - sites de développement financés par l’État des années 70 et 80 - dans les banlieues de Séoul, en Corée du Sud, afin de documenter leurs protocoles de disparition. Je connaissais un de ces endroits et m’en souvenais comme ma poche. Quand il a commencé à se désintégrer, j’ai observé les étapes de son éloignement. Les gens sont partis, des ordures et des chats errants ont peuplé l’endroit. Ensuite, les arbres, les terrains de jeux, les bancs et les rues ont disparu bloc par bloc. Comme un point culminant, les bâtiments ont été démolis un par un. En moins d’un mois, l’endroit est devenu un espace.

Mes souvenirs de l’endroit se sont conclus par des signes de détérioration. La vue est presque cathartique. Les images des zones sinistrées agissent comme une prophétie auto-réalisatrice sur les attentes que j’avais de sa perte. J’ai découvert que je m’identifiais à l’endroit en me référant aux images dont je me souvenais vaguement des reportages et des films de science-fiction que je voyais plutôt que de mes souvenirs personnels. J’ai réalisé que lorsque je suis entré dans la zone de démolition, c’était un non-lieu, un espace impersonnel. Il n’a pas réussi à faire ressortir des souvenirs qui y étaient autrefois si fortement attachés.

Quand on ne peut pas revisiter un lieu, la mémoire survivrait-elle au temps?

L’avenir est ici avec un cas d’amnésie.

L’artiste souhaite remercier Kevin Jung-Hoo Park, Garnet Dirksen, membres d’Outre-vie / Afterlife, et Han Jin Lee pour leur soutien dans la production de ce projet. Nous tenons également à remercier le Conseil des arts du Canada pour sa généreuse contribution financière et le pôle Post-Image de l’Institut Milieux pour son soutien institutionnel.

 

 

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